Congé menstruel : les socialistes lillois en flagrant délit de contradiction

Conseil municipal de Lille
La Ville de Lille s'abrite derrière la cyberattaque subie en mars pour justifier la non mise en ligne des projets de délibérations en amont des conseils municipaux contrairement aux engagements pris auprès de Mediacités. Photo d'illustration : séance du conseil municipal de Lille / site de la ville de Lille

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Temps de lecture : 3 minutes

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Par Matthieu Slisse

Au conseil municipal du 5 avril dernier, le groupe socialiste à la mairie de Lille s’est prononcé en défaveur de l’instauration d’un congé menstruel pour ses employées. Paradoxal alors qu’au niveau national, les parlementaires socialistes - dont Audrey Linkenheld, sénatrice du Nord - figurent justement parmi les défenseurs d’une proposition de loi à ce sujet…

Des députés qui se tordent de douleur sous l’effet de deux électrodes placés au niveau de leurs ovaires… imaginaires. Vous avez peut‐être vu passer ces vidéos de parlementaires hommes découvrant à grands renforts de grimaces les douleurs des règles, ou du moins un aperçu puisque la simulation ne durait que quelques minutes. 

https://www.mediacites.fr/societe/toulouse/2024/03/28/conges-menstruels-hadrien-clouet-experimente-les-douleurs-de-regles/

Le dispositif imaginé par les députés Marie‐Charlotte Garin (Les Écologistes, Rhône) et Sébastien Peytavie (Génération.s, Dordogne) visait à sensibiliser sur les « menstruations incapacitantes” à la veille de l’examen à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi instaurant un congé menstruel. Le projet de réforme prévoit la mise en place d’un “arrêt de travail, intégralement pris en charge par l’assurance maladie, exempt de jours de carence, allant jusqu’à 13 jours ouvrés, posés consécutivement ou séparément, sur une durée d’un an et sans limite mensuelle ».

Une première fois retoquée au Sénat le 15 février dernier, la mesure a une nouvelle fois été rejetée le 27 mars en commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale.

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