Avec une hausse de près de 20 % des nuitées d’hôtel dans la métropole lilloise en août, les jeux olympiques ont bien dopé la fréquentation touristique de la capitale des Flandres et de ses voisines. Mais ce coup de pouce n’a pas empêché l’ensemble des Hauts-de-France d’enregistrer une baisse sur toute la durée de la saison.
Si l’on excepte Paris, hors concours, la métropole européenne de Lille remporte la médaille d’or de la croissance touristique à l’occasion des jeux olympiques. La Mel a en effet enregistré au mois d’août une hausse de la fréquentation de ses hôtels qui est la plus importante des métropoles de province ayant accueilli des épreuves, selon une étude de l’Insee.
Dans le détail, le nombre des nuitées d’hôtel dans la Mel enregistre un bond de 19,8 % par rapport au même mois de l’année dernière. C’est sans doute mieux que ce qu’espéraient les professionnels qui se montraient assez prudents avant l’événement. « La Mel devance ainsi les métropoles de Lyon (+7,8 %), de Nantes (+1,5 %), sites olympiques pour les matchs de football, ainsi que d’Aix-Marseille-Provence (+1,7 %) qui a également accueilli des épreuves de voile », précise l’institut de la statistique.
Les Américains et les Allemands en force
Cet effet JO représente concrètement 33 500 nuitées de plus qu’en août 2023. Un surplus d’activité qui peut toutefois être relativisé par rapport aux quelque 1,3 million de spectateurs ayant assisté aux épreuves de basketball et de handball entre le 27 juillet et le 11 août 2024.
Grâce aux trois matchs de qualification de l’équipe de basket des États‐Unis, les Américains ont été cinq fois plus nombreux que l’année dernière à dormir dans un hôtel de la métropole. « Les Allemands se sont également rendus en nombre dans la région notamment à l’occasion de la finale masculine de handball opposant, le 11 août 2024, leur équipe à celle du Danemark », ajoute l’Insee. Le nombre de nuitées des touristes d’Outre-Rhin a ainsi progressé de 39 % sur un an dans les hôtels et de 62 % dans les campings.
Cet effet positif semble s’être étendu en août à l’ensemble des Hauts‐de‐France, avec une fréquentation touristique en hausse de 9,4 % par rapport à 2023, soit plus que toutes les autres régions. Mais l’impact s’avère au final limité dans le temps.
Chute de fréquentation en septembre
La bonne performance aoûtienne n’a en effet pas empêché le Nord (-1,3%) et les Hauts‐de‐France (-1%) d’enregistrer une baisse de la fréquentation touristique par rapport à l’année dernière sur l’ensemble de la saison (qui s’étend de début avril à fin septembre). Un marasme un peu moins fort que dans l’ensemble du pays et auquel échappent les campings, relève l’Insee, mais marasme tout de même.
Le mois de septembre s’est ainsi traduit par un net recul pour l’hébergement touristique de 7,6 % par rapport à septembre 2023, un mois durant lequel la région avait accueilli certains matchs de la coupe du monde de rugby. De quoi confirmer le caractère ponctuel de l’impact des grandes compétitions sportives et inviter à peut‐être modérer les espoirs sur l’ampleur des retombées économiques qu’elles peuvent susciter.
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