Le conseil de la Métropole européenne de Lille a voté à l’unanimité un vœu préconisant la mise en place d’un couvre-feu total pour les avions entre 23h à 6h du matin. Un camouflet pour l’État et les opérateurs de l'infrastructure qui y voient une menace pour son attractivité.
« Ce vote à l’unanimité est un beau signal vis à vis du Préfet », se félicite Damien Castelain le président de la métropole européenne de Lille. La séance du conseil métropolitain du 28 février a vu en effet les 188 élus de l’intercommunalité approuver un voeu qui préconise d’établir un couvre‐feu total entre 23h et 6h du matin à l’aéroport de Lille‐Lesquin. Une mesure contestée par le syndicat mixte qui gère l’aéroport et qui a été écartée jusqu’ici par l’Etat.
Présenté par le maire de Seclin, Francois‐Xavier Cadart, du groupe d’élus non inscrits Métropole passion commune (MPC), le voeu a été approuvé non seulement par les élus de droite (groupe Métropole avenir), mais également par ceux de la gauche (groupe Métropole durable et solidaire) et par les écologistes, qui l’ont voté « avec enthousiasme », a souligné leur représentant, François Baly.
Tous mettent en cause « les nuisances sonores nocturnes » et leurs conséquences « bien réelles » puisque « le bruit est la deuxième cause environnementale de décès prématurés en Europe », a rappelé par exemple Jean‐Marc Ambroziewicz, le maire de Lesquin, du groupe Métropole avenir.
Etude défavorable au couvre‐feu
Ce vote intervient alors qu’une étude rendue publique en janvier par la préfecture des Hauts‐de‐France, juge ce couvre‐feu comme étant le choix le plus coûteux pour le territoire parmi quatre …