En même temps que le match OL / OM, un deuxième Olympico, plus politique, s’est joué mercredi 12 février à Lyon, à l’invitation de la Confédération des PME du Rhône. Après les grands oraux de David Kimelfeld et de Renaud Payre (Gauche Unie), puis de Thibaut Monnier (RN) et de François‐Noël Buffet (LR), venus défendre leurs programmes face aux patrons de PME lyonnaises, la soirée était réservée aux têtes de gondole. En première mi‐temps, le candidat EELV Bruno Bernard, devenu en quelques mois un sérieux outsider aux élections métropolitaines, a passé son temps en défense. Pour la seconde, Gérard Collomb, que les sondages placent toujours en position de favori, a joué face à ses supporters, s’accordant même des prolongations.
Face à un parterre de patrons, le candidat écolo a tenté de rassurer l’auditoire sur l’idée que l’écologie et l’économie ne sont pas incompatibles. Bruno Bernard a d’abord été présenté par François Turcas – président de la confédération des PME du Rhône depuis 1992 – comme « un vrai chef d’entreprise », un « vert compatible » qui « fait partie de notre famille », avant d’être questionné sur la « décroissance ». Le ton est donné. Contrairement à Gérard Collomb, qui s’autorisera 40 minutes de monologue, le candidat EELV joue dans les règles : 15 minutes de présentation avant de laisser place à l’échange.
« Ne pas être plus gros juste pour être plus gros »
L’audience est taquine. Emmanuel Imberton, ancien président de la Chambre du commerce et de l’industrie de Lyon, s’élance. « Eric Piolle est aussi un homme d’entreprise, qui travaillait chez Hewlett‐Packard. La gestion de Grenoble est‐elle pour vous un …