Candidate au scrutin métropolitain à Villeurbanne, la RN Michèle Morel finance sa campagne par des prêts, très bien rémunérés, auprès d’une poignée de partisans. Légal mais surprenant. Explications.
Candidate au scrutin métropolitain à Villeurbanne, la RN Michèle Morel finance sa campagne par des prêts, très bien rémunérés, auprès d’une poignée de partisans. Légal mais surprenant. Explications.
Le chiffre a de quoi faire saliver les épargnants fidèles au Livret A, dont le taux est tombé à 0,5% au 1er février dernier… Pour mener campagne dans la circonscription de Villeurbanne, Michèle Morel, tête de liste du Rassemblement national (RN) pour le scrutin métropolitain, a emprunté 20 000 euros à une poignée de particuliers – « entre cinq et six personnes », précise‐t‐elle – avec, à la clef pour ces financeurs, qui ne sont pas des colisitiers, un généreux taux d’intérêt de 4,5%.
L’intérêt sera versé quelques semaines après les élections, « dès le mois de mai », comme le souligne la candidate d’extrême-droite dans un prospectus [voir ci‐dessous]. Le remboursement total du prêt arrivera, lui, à la fin de l’année 2020, une fois que Michèle Morel aura été dédommagée de ses frais de campagne. Ce sera le cas si elle réunit au moins 5% des suffrages, ce qu’elle considère comme acquis.
« Je suis quelqu’un de sensible »
« Ce taux de 4,5%, c’est ma façon à moi de remercier les gens qui me soutiennent, je suis quelqu’un de sensible », confie à Mediacités celle qui est aujourd’hui conseillère municipale à Villeurbanne. Une sensibilité financée, ceci dit, avec de l’argent public puisque ces intérêts, comme ses autres dépenses électorales, seront remboursés par l’Etat au titre des frais de campagne …