Face à l’union de la gauche et des écologistes du maire sortant, des marcheurs divisés aimeraient jouer un « coup politique » à Bron, septième ville de la Métropole. En embuscade, la droite mise sur la sécurité et s’est alliée avec une poignée d’élus divers-gauche.
À Bron, septième ville la plus peuplée de la Métropole de Lyon (41 500 habitants), la bataille des municipales s’annonce très incertaine. Confortablement installé dans le fauteuil du sortant, le maire socialiste Jean‐Michel Longueval pourrait être déstabilisé par les ambitions de la concurrence, malgré son alliance avec les écologistes. En premier lieu par celles du patron du Modem du Rhône, François‐Xavier Pénicaud, qui aborde la campagne de manière « décontractée » après avoir reçu l’investiture LREM.
Plutôt « centriste », la liste de l’Union des Brondillants indépendants (UBI), menée par Mehmet Bektas, entend de son côté peser face aux « partis traditionnels » et aux « étiquettes » grâce à un projet construit « avec les habitants », s’adressant « aux jeunes et aux quartiers populaires ». À droite, Jérémie Bréaud, l’ancien directeur de cabinet du maire LR de Saint‐Priest Gilles Gascon, mise tout sur la sécurité. Enfin, à l’extrême‐droite, Rémi Berthoux pourrait marquer des points en profitant d’une abstention grandissante.
« Quand on est sortant, on n’est pas dans la rupture ou la révolution »
Pour garder à gauche ce bastion socialiste depuis la Libération, Jean‐Michel Longueval bénéficie toutefois d’un « atout rare » dans ces municipales de 2020 : avoir réussi le rassemblement, dès le premier tour, avec les écologistes d’EELV. Il s’appuie également sur son bilan. « Quand on est sortant, on n’est pas dans la rupture ou la révolution, cela voudrait dire que ce que l’on a fait avec la majorité devrait être revisité », défend Jean‐Michel Longueval, entré au conseil municipal en 2001 et à celui du Grand Lyon en 2004.
Maire depuis 2015 après avoir …