Mis à part quelques « clusters » électoraux bien identifiés, la contamination des candidats aux municipales ne semble pas avoir été massive dans le Rhône, selon une enquête du Progrès.
L’organisation du premier tour des municipales le 15 mars dernier a‑t‐elle été une erreur monumentale ayant entraîné de nombreuses contaminations au Covid‐19 ? Alors que le gouvernement doit se prononcer prochainement sur la suite à donner au scrutin (en conservant les résultats du premier tour ou en réorganisant deux tours, au mois de juin ou à l’automne), les journalistes du Progrès ont interrogé 410 listes sur les 553 présentes au premier tour dans le Rhône et la Métropole.
Résultat : mis à part quelques « clusters » électoraux bien identifiés, la contamination des candidats aux municipales ne semble pas avoir été massive sur le territoire. Seulement treize listes recensent plus de cinq colistiers malades du Covid‐19 ou ayant présenté les symptômes du virus. Certains cas restent spectaculaires, comme à Saint‐Fons : la candidate Chafia Zehmoul assure qu’une vingtaine de colistiers et de militants ayant participé à sa campagne ont développé la maladie, dont huit testés positifs au Covid. Plusieurs ont été hospitalisés et des militants actifs pendant la campagne sont décédées, indique‐t‐elle. La candidate (sans étiquette) annonce vouloir porter plainte contre les membres du gouvernement devant la cour de justice de la République.
Quel lien avec le scrutin ?
D’autres candidats aux municipales dans la Métropole recensent entre dix et quinze cas dans leurs rangs (colistiers et militants confondus), comme à Bron, à Vaulx‐en‐Velin ou à Mions. Avec cette question, répétée sur tous les tons dans ce dossier du Progrès : ces cas auraient‐ils pu être évités en annulant le premier tour des municipales, ou bien ces militants se sont‐ils contaminés lors des porte‐à‐porte ou des tractages sur les …