Quatre associations anti-nucléaire poursuivaient l’électricien suite à un déversement accidentel de tritium.
La somme est ridicule, vu la taille de l’entreprise, mais la condamnation symbolique. Ce 22 mai, le tribunal de police de Bourg‐en‐Bresse a reconnu EDF coupable « d’exploitation d’une installation nucléaire de base [autrement dit : une centrale, en l’occurrence celle du Bugey] sans respect des prescriptions de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ». Montant de l’amende : 3000 euros.
Comme Mediacités l’avait révélé en mars 2018, quatre associations anti‐nucléaire avaient déposé plainte contre l’électricien suite à une importante fuite de tritium (un élément radioactif) survenue, en décembre 2017, à la centrale de l’Ain, à une trentaine de kilomètres de l’agglomération lyonnaise. L’incident avait déclenché une inspection de l’ASN.
Son rapport était accablant : en plus d’une série de dysfonctionnements ayant conduit à la fuite, le gendarme de l’atome notait qu’EDF avait « tardé à diagnostiquer correctement les causes de ce déversement ». L’ASN s’inquiétait aussi que cette fuite de tritium – la troisième en six ans, selon le réseau Sortir du nucléaire – n’ait pollué des nappes phréatiques.
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