Bruno Bernard élu dans un fauteuil, l’opposition éclatée en quatre, la composition de l’exécutif : récit du premier conseil de la Métropole de la mandature.
Lutte contre la propagation du Covid‐19 oblige, la séance d’installation du nouveau conseil métropolitain se tenait, ce jeudi 2 juillet, au centre des congrès de Lyon, à la Cité internationale, pour écarter (un peu) les 150 élus les uns des autres. Mediacités y était. Résumé en trois points.
1. Bruno Bernard dans un fauteuil
Seul. Quand Michèle Vullien, doyenne de l’assemblée et, à ce titre, éphémère présidente du conseil, demande qui souhaite se porter candidat à la tête du Grand Lyon, Bruno Bernard est le seul à lever la main. Bien entendu, le match était plié d’avance : avec 84 conseillers sur 150, l’écologiste dispose d’une confortable majorité. Mais ni David Kimelfeld ni François‐Noël Buffet, les deux autres finalistes de l’élection, n’ont souhaité compter leurs forces. Trop risqué peut‐être [lire le point 2]…
Sans surprise, Bruno Bernard fait le plein : 84 voix. Deux suffrages nostalgiques se portent sur David Kimelfeld. Les autres s’abstiennent. Une page se tourne. Le nouveau patron de la Métropole prend place à la tribune. Après un mot sur l’abstention et un tacle à ses anciens adversaires – « Défiant les pronostics, je n’aperçois aucun char fleuri à l’horizon du Grand Lyon » -, il égrène quelques priorités de la mandature : expérimenter un RSA jeune, développer son « Réseau express vélo » ou encore augmenter de 20% l’offre des bus.
Bruno Bernard fendille l’armure à la fin de son discours. Il salue sa mère, présente, et la mémoire de son père Roland, ancien parlementaire et maire d’Oullins qui siégea à la Courly, l’ancêtre de la Métropole. Puis, non sans une pointe d’émotion, il se lance dans « un hommage personnel et sincère » à Gérard Collomb : « C’est vous qui