Alors que la promesse "zéro retour à la rue" après le confinement a globalement été tenue dans l'agglomération lyonnaise, les places d'hébergement restent très insuffisantes pour faire face à la demande croissante.
La parenthèse du confinement, qui avait vu plusieurs centaines de sans‐abri être pris en charge dans la métropole de Lyon, est en passe d’être refermée. Avec les premiers froids de l’automne et l’hiver en ligne de mire, les appels au 115, qui avaient chuté au printemps dernier, sont en forte hausse. Près de 9000 personnes sont actuellement en attente d’un hébergement, soit « 4300 ménages », précise à Mediacités la Maison de la veille sociale (MVS), qui gère l’orientation des demandes d’hébergement. Une demande supérieure aux places disponibles : au plus fort du confinement, le Rhône et la métropole de Lyon ne disposaient que d’environ 6500 places (5100 hébergements permanents, 900 places hivernales et 540 places créées pour répondre à la crise du Covid), selon les estimations de Mediacités.
L’expulsion à venir du squat Maurice Scève, à la Croix‐Rousse (Lyon 4e), ne devrait qu’accentuer ces tensions, les pouvoirs publics s’étant engagés à reloger les près de 300 personnes toujours présentes sur le site, pour la plupart des demandeurs d’asile ou des mineurs migrants isolés.
Évacuation progressive de Maurice Scève
Depuis le 24 septembre, la Métropole de Lyon, propriétaire de cet ancien collège, est en effet en droit de demander l’évacuation du site à la préfecture, et serait en passe de le faire, selon nos confrères de Rue89Lyon. En septembre 2019, la justice avait validé la demande du Grand Lyon mais avait accordé un délai d’un an aux occupants, estimant que le maintien du squat …