Dans un communiqué commun, les élus écologistes de la Métropole et de la ville de Lyon réclament « l’arrêt définitif » de la centrale nucléaire du Bugey d'ici 2024, alors que le site connaît de nombreux dysfonctionnements ces derniers mois.
Ils veulent en finir avec la doyenne des centrales nucléaire en activité en France. Dans un communiqué commun, les élus écologistes de la Métropole et de la ville de Lyon ont réclamé mardi « l’arrêt définitif et, à terme, le démantèlement de la centrale nucléaire du Bugey ». Et ce « avant 2024 ».
Signé par les présidents de groupes, un adjoint à la ville et deux vice‐présidents du Grand Lyon, le texte demande à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), chargée du contrôle des installations, « de refuser la prolongation de dix ans de l’activité de la centrale nucléaire du Bugey ». Les élus invitent « tout le monde » à participer à la consultation publique organisée jusqu’au 22 janvier par l’ASN sur le fonctionnement de certains réacteurs d’EDF (dont deux au Bugey) au‐delà de quarante ans.
L’objectif est de « protéger les habitants de la métropole de Lyon » des risques d’incident, justifient les élus, qui soulignent que la centrale est située à seulement trente kilomètres de Lyon et est « l’une des plus exposées aux risques sismiques ».
Doutes sur les travaux en cours
Cette prise de position, dans la ligne nationale de celle d’Europe écologie‐Les Verts, intervient alors qu’une série de dysfonctionnements (avaries, incidents, retards de chantiers) perturbe le fonctionnement de la centrale du Bugey ces derniers temps, comme l’écrivait Mediacités il y a quelques jours. La visite décennale d’un réacteur a suscité un bras de fer entre EDF et l’ASN, sans rassurer complètement sur la capacité de l’électricien à mener …