Malgré une forte opposition de la société civile, le général Ahmed Nasser Al-Raisi, visé par plusieurs plaintes pour des violations des droits de l'Homme, a été élu jeudi président d'Interpol, dont le siège est à Lyon.
Toutes les alertes sont restées vaines. Le général Ahmed Nasser Al‐Raisi, inspecteur général de la police des Emirats arabes unis, a été élu jeudi président d’Interpol pour une durée de quatre ans, au terme de l’assemblée générale de l’agence mondiale basée à Lyon.
Ce choix est très contesté. Accusé d’avoir organisé et couvert des actes de torture à l’encontre d’opposants politiques aux Emirats, en tant que patron de services de police locaux, Ahmed Nasser Al‐Raisi est visé par plusieurs plaintes déposées en France et en Turquie.
Torture psychologique
En novembre 2020, dans une longue enquête sur cette affaire, Mediacités documentait ainsi le témoignage d’un britannique, Matthew Hedges, qui affirme avoir subi plusieurs mauvais traitements (torture psychologique, administration de drogues…).
Un général accusé d’avoir couvert des actes de torture brigue la présidence d’Interpol | Mediacités https://t.co/82PU1pGK3Y
— Mediacités (@Mediacites) November 12, 2020
Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch à l’origine de la plainte en Turquie, s’inquiètent depuis plus d’un an de l’arrivée de ce général à la présidence d’Interpol. Certes, le poste est avant tout honorifique. Mais un rapport britannique paru en mars dernier a montré que les Emirats arabes unis avaient détourné le système des notices rouges – les avis de recherches internationaux émis …