Les victimes agressées sexuellement, dans leur enfance, par le prêtre-artiste surnommé « le Picasso des églises » réclament réparation et la prise en charge, par l’institution catholique, de leurs soins psychologiques.
Ils veulent « contraindre l’Église à agir et tenir ses engagements ». Vendredi 6 mai, le collectif des victimes de l’abbé Louis Ribes, prêtre pédocriminel décédé en 1994 et auquel Mediacités avait consacré une longue enquête en janvier dernier, a tenu une première conférence de presse à Lyon. À l’initiative de ce regroupement, Annick Moulin et Luc Gemet ont dénoncé les « manquements de l’institution catholique » et détaillé dix revendications pour obtenir reconnaissance et réparation.
Après les réunions publiques organisées en début d’année par les diocèses de Lyon, de Saint‐Etienne puis de Grenoble pour « favoriser la parole », les victimes devaient se retrouver au « centre des décisions ». Mais de nombreuses questions restent sans réponses et les membres du collectif estiment être « encore les grands oubliés ». « On nous a promis des choses, mais on n’a rien, aucune visibilité, regrette Annick Moulin. Avec toutes les affaires qu’il a connues, le diocèse [de Lyon] devrait être expert de la question… Nous nous sommes aperçus qu’ils n’ont toujours pas les qualités humaines et les compétences professionnelles pour en gérer l’ampleur. »
Combien de victimes l’abbé Ribes a‑t‐il laissé derrière lui ? Et que savait l’Eglise catholique du passé pédocriminel de son prêtre‐artiste ? L’enquête de