« Nous sommes encore les grands oubliés » : les victimes de l’abbé Ribes dénoncent les « manquements » de l’Église

2022-05-AffaireRibes
Louis Ribes faisait poser des enfants nus avant de les agresser. Photo : collection L.Gemet/C.Deluermoz.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Charles Deluermoz

Les victimes agressées sexuellement, dans leur enfance, par le prêtre-artiste surnommé « le Picasso des églises » réclament réparation et la prise en charge, par l’institution catholique, de leurs soins psychologiques.

Ils veulent « contraindre l’Église à agir et tenir ses engagements ». Vendredi 6 mai, le collectif des victimes de l’abbé Louis Ribes, prêtre pédocriminel décédé en 1994 et auquel Mediacités avait consacré une longue enquête en janvier dernier, a tenu une première conférence de presse à Lyon. À l’initiative de ce regroupement, Annick Moulin et Luc Gemet ont dénoncé les « manquements de l’institution catholique » et détaillé dix revendications pour obtenir reconnaissance et réparation.

Après les réunions publiques organisées en début d’année par les diocèses de Lyon, de Saint‐Etienne puis de Grenoble pour « favoriser la parole », les victimes devaient se retrouver au « centre des décisions ». Mais de nombreuses questions restent sans réponses et les membres du collectif estiment être « encore les grands oubliés ». « On nous a promis des choses, mais on n’a rien, aucune visibilité, regrette Annick Moulin. Avec toutes les affaires qu’il a connues, le diocèse [de Lyon] devrait être expert de la question… Nous nous sommes aperçus qu’ils n’ont toujours pas les qualités humaines et les compétences professionnelles pour en gérer l’ampleur. »

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes