« Nous sommes encore les grands oubliés » : les victimes de l’abbé Ribes dénoncent les « manquements » de l’Église

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Louis Ribes faisait poser des enfants nus avant de les agresser. Photo : collection L.Gemet/C.Deluermoz.

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Par Charles Deluermoz

Les victimes agressées sexuellement, dans leur enfance, par le prêtre-artiste surnommé « le Picasso des églises » réclament réparation et la prise en charge, par l’institution catholique, de leurs soins psychologiques.

Ils veulent « contraindre l’Église à agir et tenir ses engagements ». Vendredi 6 mai, le collectif des victimes de l’abbé Louis Ribes, prêtre pédocriminel décédé en 1994 et auquel Mediacités avait consacré une longue enquête en janvier dernier, a tenu une première conférence de presse à Lyon. À l’initiative de ce regroupement, Annick Moulin et Luc Gemet ont dénoncé les « manquements de l’institution catholique » et détaillé dix revendications pour obtenir reconnaissance et réparation.

Après les réunions publiques organisées en début d’année par les diocèses de Lyon, de Saint‐Etienne puis de Grenoble pour « favoriser la parole », les victimes devaient se retrouver au « centre des décisions ». Mais de nombreuses questions restent sans réponses et les membres du collectif estiment être « encore les grands oubliés ». « On nous a promis des choses, mais on n’a rien, aucune visibilité, regrette Annick Moulin. Avec toutes les affaires qu’il a connues, le diocèse [de Lyon] devrait être expert de la question… Nous nous sommes aperçus qu’ils n’ont toujours pas les qualités humaines et les compétences professionnelles pour en gérer l’ampleur. »

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