Les sociétés d'autoroutes APRR et AREA réclament à l'État des augmentations de tarifs afin de financer la réalisation d'aménagements sur leurs réseaux. Problème, la facture de ces travaux est fortement gonflée, selon l'Autorité de régulation des transports.
Un nouvel échangeur ? Un parking ? Un contournement de ville à réaliser ? Les sociétés d’autoroutes n’hésitent pas à gonfler la facture de leurs aménagements pour mieux la répercuter sur leurs tarifs. Mediacités expliquait il y a six mois comment l’ensemble des usagers du réseau ASF allaient surpayer des travaux réalisés à Montpellier. Cette fois, c’est au tour des usagers des réseaux APRR et AREA, en Auvergne Rhône‐Alpes, de passer à la caisse. Montant du surcoût ? Trente millions d’euros.
C’est du moins l’estimation de l’Autorité de régulation des transports (ART), chargée de vérifier la légitimité des hausses de péages sur les autoroutes concédées au privé. Dans un avis publié le 31 mai 2022, elle considère que « les coûts de certains aménagements apparaissent surestimés, si bien que les montants à compenser devraient être abaissés de plus de 30 millions d’euros ».
Reste que les travaux ne sont pas le seul prétexte à des augmentations de tarifs. D’après l’ART, « les prévisions de trafic […] apparaissent trop pessimistes …