Le 31 mai dernier, les associations No Ghetto et Nouvelles rives organisaient un débat sur la ségrégation sociale dans les collèges du Grand Lyon. Olivier Dugrip, recteur de l’académie de Lyon, a notamment participé aux échanges animés par Mediacités.
« Quand je demande à mes collègues, qui serait prêt à scolariser ses enfants dans l’établissement, personne ne lève la main. Tous préfèrent aller dans le privé. » Après une heure et quelque de discussions, une professeure du collège Henri Longchambon (8e arrondissement de Lyon), présente dans le public, prend la parole et résume en quelques mots le défi de la ségrégation ancrée dans l’enseignement secondaire. « On parle de mixité sociale mais pas beaucoup de mixité d’origine, poursuit‐elle. Dans mon bahut, j’ai 80 % d’élèves musulmans. Est‐ce que c’est normal ? Cela contribue à un repli communautaire dont on se plaint et contre lequel on ne fait rien… »
Mercredi 31 mai dernier, les associations Nouvelles rives et No Ghetto organisaient un débat sur le manque de mixité sociale dans les collèges du Grand Lyon. Il réunissait notamment Oliver Dugrip, recteur de l’académie de Lyon, Fatima Assioui, principale adjointe du collège Paul‐Emile Victor, à Rillieux‐la‐Pape, classé REP+ (réseau d’éducation prioritaire), et le doctorant en sociologie Hugo Botton, spécialiste de la carte scolaire.