Le maire de Genas abandonne ses poursuites judiciaires contre Mediacités

Valero
Le maire de Genas Daniel Valero. Image : capture d'écran France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

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Par Nicolas Barriquand

L’élu de cette commune de l’Est lyonnais avait porté plainte contre notre journal après nos révélations sur une vente immobilière qui impliquait son fils et sur laquelle la justice enquête toujours.

Victoire par forfait. Mediacités a appris, par l’intermédiaire de notre avocat Vincent Fillola, que Daniel Valéro, maire de Genas (dans l’Est lyonnais), avait abandonné ses poursuites judiciaires contre notre journal. Nous avions rendez‐vous avec l’élu ce mardi 19 septembre pour l’audience de cette affaire, au tribunal judiciaire de Lyon.

Daniel Valéro avait porté plainte contre Mediacités pour « diffamation », suite à la publication, en septembre 2021, d’une enquête sur une opération immobilière menée dans sa commune. Nous révélions que la mairie avait vendu une maison à un promoteur bien implanté à Genas avant que celui‐ci revende le bien, quelques mois plus tard, à Romain Valéro, fils de l’édile.

Le maire de Genas visé par une enquête judiciaire après une vente immobilière suspecte

Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête sur ces manœuvres immobilières, écrivions‐nous encore, afin de déterminer si le promoteur avait servi d’intermédiaire entre le maire et son fils. Daniel et Romain Valéro étaient entendus, quelques mois plus tard, par les gendarmes chargés du dossier. Contacté par Mediacités, le parquet nous a indiqué, ce jeudi 14 septembre, que l’enquête était toujours en cours.

De son côté, Daniel Valéro, sollicité via son cabinet, n’a pas donné suite à nos demandes d’échanges. Dommage. Nous ne saurons donc pas pourquoi le maire de Genas a soudainement décidé d’abandonner ses poursuites contre Mediacités, moins d’un mois avant l’audience.

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Victoire au goût amer

Quoiqu’il en soit, cette nouvelle constitue une victoire pour Mediacités. La dixième remportée sur le terrain judiciaire pour notre jeune publication – jamais condamnée – alors que neuf autres affaires sont en cours [retrouvez un point complet sur les poursuites intentées contre notre journal dans cet article : Mediacités, avancez à la barre s’il vous plaît !].

Mais cette victoire a un goût amer : entre l’offre de preuves que nous avions constituée et déposée, les frais d’huissier et de postulation – lorsqu’il a fallu nous faire représenter par un avocat lors de chaque audience relais – et le temps passé avec notre avocat pour préparer notre défense, la plainte de Daniel Valéro nous aura fait perdre du temps, de l’énergie et l’argent. Pour rien.

Mediacités, avancez à la barre s’il vous plaît !


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