D’après des révélations du Monde et de Radio France, les grands embouteilleurs français ont utilisé pendant des années des techniques illégales pour purifier de l’eau contaminée. Dès 2022, Mediacités révélait que la répression des fraudes enquêtait sur les eaux auvergnates du groupe Alma : Châteldon, St-Yorre et Vichy Célestins.
C’est un scandale de grande ampleur que révèlent, ce mardi 30 janvier, le journal Le Monde et la cellule investigation de Radio France. Pendant des années, les groupes Nestlé et Alma ont eu recours à des techniques de purification interdites pour leurs eaux en bouteille ayant subi une contamination sporadique, notamment fécale : Vittel, Contrex ou Perrier, pour le premier ; St‐Yorre, Châteldon, Vichy Célestins, pour le second. Ces traitements autorisés sur l’eau du robinet ou sur « les eaux rendues potables par traitement » ne le sont pas pour les « eaux de source » ou les « eaux minérales naturelles ».
L’affaire trouve son origine en 2020 en Auvergne, suite à des perquisitions dans les usines d’embouteillage de Châteldon (Puy‐de‐Dôme) et de Saint‐Yorre (Allier), comme l’avait révélé à l’époque le journal La Montagne. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique agissaient alors suite à une alerte formulée par un ancien employé du groupe Alma en Auvergne.
Deux ans plus tard, en novembre 2022,