La région Auvergne-Rhône-Alpes a revu le tracé de son projet dans le Val de Saône, pour éviter l’espace naturel sensible du vallon du Ravin. Les associations locales s’en réjouissent, mais le futur bus laisse toujours les élus écologistes sceptiques.
C’est le grand projet de la région Auvergne‐Rhône‐Alpes dans le Val de Saône. Comme vous l’a raconté Mediacités en juin dernier, la collectivité présidée par Laurent Wauquiez projette de faire circuler un bus à haut niveau de service (BHNS, qui emprunte une voie dédiée) entre Lyon et Trévoux, dans l’Ain. Cette liaison qui doit carburer à l’hydrogène, longue de 28 kilomètres, pourrait utiliser le tracé d’une ancienne voie de chemin de fer, dont la réfection a longtemps été réclamée par les habitants du secteur. Ils sont 23 000 à se rendre chaque jour à Lyon, au prix d’une sévère congestion routière.
Oui mais voilà, le bus de la Région devait traverser un espace naturel sensible classé par la métropole de Lyon. Sur cette portion de voie ferrée abandonnée depuis quarante ans, enchâssée dans des balmes typiques du plateau lyonnais et très friables, vivent aujourd’hui plusieurs espèces protégées dont un couple de hiboux grand‐duc. Un collectif de riverains avait été créé pour préserver cet écrin de biodiversité. Avec