Si Arkema n'envisage pas (encore ?) de participer financièrement à la dépollution de l'environnement autour de son usine de Pierre-Bénite, le géant français de la chimie s'est engagé à payer pour un ancien site dans le New Jersey. Une affaire très similaire à celle qui se déroule dans le sud de l'agglomération lyonnaise…
« Est‐ce que, oui ou non, Arkema va participer au financement de la dépollution des sols et de l’eau pour près de 200 000 habitants au sud de Lyon ? », demandait Mediacités, le 15 mai dernier, à Thierry Le Hénaff, PDG du géant français de la chimie Arkema, lors de l’assemblée générale du groupe. « On ne peut pas arriver aux conclusions comme ça, il faut regarder les expertises, laisser la science faire son œuvre », bottait en touche l’industriel, qui a rejeté des tonnes de « polluants éternels » dans l’eau et l’air [lire notre dernière enquête] ces dernières années depuis son usine à Pierre‐Bénite.
La science aurait‐elle déjà fait son œuvre aux États‐Unis ? Ou est‐ce plutôt la pression judiciaire (et l’hypothèse d’une condamnation) qui aurait contraint le chimiste à passer à la caisse, pour dépolluer les PFAS qu’il a rejeté outre‐Atlantique ? En tout cas, Arkema a décidé de débourser 109 millions de dollars – soit environ 100 millions d’euros -, comme nous l’apprend France 3 Auvergne‐Rhône‐Alpes