La métropole de Lyon poursuit les industriels Arkema et Daikin dans une procédure « référé‐expertise » qui vise à établir les responsabilités des deux groupes dans la contamination de l'environnement aux « polluants éternels ». L'audience s'est tenue ce 28 mai.
Ils sont arrivés aussi vite qu’ils sont repartis. Les quatre avocats des industriels Arkema et Daikin, producteurs de PFAS dans la vallée de la chimie et responsables de rejets de ces « polluants éternels » dans l’air et dans le Rhône, se sont refusés à tout commentaire à leur sortie du tribunal judiciaire de Lyon, ce mardi 28 mai.
Ils affrontaient, en audience, leurs homologues de la métropole de Lyon qui, associée à la régie de l’eau du Grand Lyon (qui dépend directement de la Métropole) et au syndicat mixte d’eau potable Rhône‐Sud, a demandé au juge d’ordonner une expertise pour déterminer la responsabilité des deux chimistes dans la pollution de l’eau aux PFAS en aval du Rhône. Cette offensive judiciaire, largement médiatisée en mars dernier par la collectivité, vise à ouvrir la voie à des demandes d’indemnisations sur le principe du « pollueur‐payeur » [(re)lire notre décryptage].