Dans une décision récemment rendue, le tribunal administratif de Lyon « enjoint » le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes à communiquer les contrats de travail de 18 chargés de mission, dont certains aux profils très politiques. Le jugement fait écho à l’enquête du Parquet national financier sur un présumé contournement du seuil légal de collaborateurs de cabinet.
Et de trois ! Après la liste des invités du « dîner des sommets », après ses notes de frais (ainsi que celles de ses vice‐présidents et de ses collaborateurs politiques), le tribunal administratif de Lyon a sanctionné Laurent Wauquiez une troisième fois, le 21 mai dernier, pour son opacité : la justice « enjoint » le président de la région Auvergne‐Rhône‐Alpes à communiquer « dans un délai de quatre mois » à Raymond Avrillier, lanceur d’alerte grenoblois et ancien conseiller régional, les contrats de travail et arrêtés de nomination de 18 chargés de mission recrutés par la collectivité.
Cet écologiste, connu entre autres pour avoir été « le tombeur » d’Alain Carignon (l’ancien maire de Grenoble), avait introduit une requête en septembre 2022 auprès de la justice administrative pour obtenir ces documents administratifs, après le refus de la Région de les lui transmettre. La demande n’a rien de fortuite : comme Mediacités l’a documenté en détails [lire ici et là], la collectivité présidée par Laurent Wauquiez est soupçonnée d’avoir contourné le seuil légal d’une vingtaine de …