Des riverains d'Oullins-Pierre-Bénite et l'association Notre Affaire à tous ont assigné l'industriel de la vallée de la chimie devant le tribunal judiciaire de Lyon en vue de suspendre un arrêté préfectoral concernant l'usine. A la barre, Daikin et les services de l'Etat ont déroulé les mêmes arguments.
« On essaye de faire un écran de fumée sur les PFAS », fustige l’un des avocats de Daikin, Christophe Puel, devant le tribunal administratif de Lyon. Lundi 17 juin, l’industriel japonais, implanté dans la vallée de la chimie, au sud de Lyon, avait (de nouveau) rendez‐vous devant le juge des référés. Depuis deux ans, son usine située à Pierre‐Bénite est, comme celle d’Arkema, critiquée pour ses rejets de « polluants éternels » (ou PFAS) dans l’environnement, des molécules responsables de cancers et de maladies graves.
Cette fois‐ci, ce n’était pas la métropole de Lyon qui jouait le rôle du plaignant, mais des associations – de riverains pour « Bien vivre à Pierre‐Bénite » et de juristes pour « Notre affaire à tous ». Elles avaient attaqué l’industriel en mai dernier. Ensemble, elles demandent la suspension d’un arrêté préfectoral portant sur la création d’une nouvelle unité de production utilisant des PFAS sur le site de Daikin. Par la voix de son avocat Julien Combier, le chimiste estime la plainte « hors sujet ».
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