À l’audience du 18 juin dernier, le débat avait porté sur la liberté d’expression des prévenus. Ces militants avaient mis en avant la nécessité de médiatiser le scandale sanitaire causé par les rejets de PFAS. Ce vendredi 5 juillet, le tribunal correctionnel leur a donné raison.
C’est un cinglant désaveu pour l’enquête du procureur de la République. Vendredi 5 juillet, le tribunal correctionnel a relaxé l’ensemble des huit personnes poursuivies pour l’action militante menée, le 2 mars 2024, sur le site d’Arkema d’Oullins-Pierre-Bénite. En amont du procès, qui s’est tenu le 18 juin dernier, Mediacités avait révélé, en partie, le contenu de cette procédure dans laquelle de hauts responsables du Parquet et de la sécurité publique se sont impliqués.
« Le tribunal a estimé qu’une condamnation aurait porté une ingérence excessive à leur liberté d’expression », explique Amid Khallouf, un des avocats des prévenus. La société Arkema a été déboutée de ses demandes indemnitaires. Seul Thibaut* a été condamné, à 300 euros d’amende, pour violences sans incapacité totale de travail (ITT). Le tribunal n’a pas retenu la circonstance de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, le policier victime n’étant, selon le tribunal, pas identifié comme tel.
https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2024/06/11/action-militante-contre-arkema-revelations-sur-le-role-de-grands-pontes-de-la-police-et-de-la-justice/
« Abus de liberté d’expression »
À l’audience du 18 juin, le procureur de la République adjoint, Eric Jallet, avait requis six mois …