Après le tollé provoqué par sa décision - jusque dans sa propre majorité -, le président écologiste de la métropole de Lyon met fin à la suspension, décrétée au cœur de l’été, de ne plus accueillir de nouvelles familles sans domicile dans son dispositif d’urgence.
C’est ce qui s’appelle « manger son chapeau ». Ce vendredi 30 août, Bruno Bernard a annoncé mettre fin, dès le 1er septembre, à la suspension, décrétée en juillet, des nouvelles entrées des mères isolées sans domicile, avec un enfant de moins de 3 ans, dans le dispositif d’accueil de la métropole de Lyon. Interrogé par quelques journalistes, dont Mediacités, le président du Grand Lyon a concédé des « fautes de communication », qui auraient fait naître « des incompréhensions légitimes ». Sa décision avait provoqué la stupeur des travailleurs sociaux, puis des militants associatifs et, enfin, d’une partie de sa majorité.
Concrètement, la Métropole va recommencer à payer des nuits d’hôtel pour des femmes et leurs enfants qui vivent à la rue mais uniquement « pour les personnes qui sont en lien avec le territoire », souligne Bruno Bernard. L’élu ne souhaite plus pallier le désinvestissement des départements voisins sur le sujet (sur son territoire, la métropole de Lyon exerce les compétences d’un conseil départemental).
Comment prouver ce « lien avec le territoire » ? Pour des personnes étrangères en situation irrégulière, le lieu de la demande de régularisation sera prise en compte. Pour des femmes de nationalité française ou en situation régulière, « on regardera la domiciliation », répond le président du Grand Lyon. Ce qui peut s’annoncer complexe pour des parcours de vie cabossés…
https://www.mediacites.fr/decryptage/lyon/2024/08/27/bebes-a-la-rue-a-lyon-a-qui-la-faute/
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