Alors que le salaire du secrétaire général du groupe RN à la région Auvergne-Rhône-Alpes a été augmenté de 42 %, la préfète du Rhône a voulu s’y opposer en référé. Le tribunal administratif a rejeté son recours, en attendant une décision sur le fond.
Un collaborateur politique peut‐il être augmenté de 42 % ? C’est la question à laquelle va devoir répondre le tribunal administratif de Lyon. En septembre 2024, Martin Kuolt qui travaille au groupe RN de la région Auvergne‐Rhône Alpes depuis quinze ans est devenu Secrétaire général. Soit le plus haut poste du groupe. Il a accompagné cette promotion d’une importante hausse de son salaire : +42 %. Sa rémunération a bondi de l’indice 638 à l’indice majoré 905 – soit 53 461 euros annuel. Une très jolie augmentation. Trop ?
Ce montant a en tout cas fait tiquer la préfète du Rhône. Fin mars, Fabienne Buccio a demandé au tribunal administratif d’annuler l’avenant au contrat de Martin Kuolt. Pour la représentante de l’Etat, chargée de contrôler la conformité des actes pris par les collectivités, la seule évolution vers le poste de secrétaire général du groupe, ne peut justifier une augmentation de 42 %, d’autant qu’elle n’est pas fondée sur les résultats professionnels de l’agent. Par ailleurs, cet avenant « a été conclu en méconnaissance du principe d’égalité entre agents contractuels se trouvant dans une situation semblable », fait‐elle valoir.
Une rémunération « bien au‐delà » des standards habituels ?
Pour un ancien salarié de la région, qui travaillait pour des élus de gauche, cette action en justice est conforme à la politique préfectorale : « la préfecture a plusieurs fois mis le holà sur les hausses de salaire des collaborateurs politiques, en alertant les différents groupes. D’autant qu’une rémunération de ce niveau est bien au‐delà des standards …