A Nantes, une victoire à la mairie donne mathématiquement accès à la présidence de Nantes Métropole, où se concentrent désormais l'essentiel des moyens et du pouvoir. Parmi les candidates à l'élection municipale, certaines disent pourtant ne pas en vouloir. Explications.
1,3 milliard d’euros de budget, 3220 agents et des compétences allant des transports au logement, en passant par le développement économique, les déchets ou l’aménagement urbain… Comme le résume un cadre de Nantes Métropole, « tous les leviers sont là, c’est un rouleau compresseur ». Par comparaison, la ville de Nantes et ses 481,4 millions d’euros de budget fait d’autant plus pâle figure que 20% de ses 4930 agents sont désormais mutualisés avec l’ancienne communauté urbaine. Rendu public en début de semaine, une étude de l’Institut Montaigne (think tank libéral) sur l’état financier des grandes métropoles françaises le montre : la très forte diminution des dépenses de la ville de Nantes entre 2014 et 2018 (-25%) s’est accompagnée d’une forte hausse de celles de la Métropole (+27%), signe que c’est là désormais que se jouent les politiques publiques. Dans ces conditions, quel maire de Nantes accepterait de se passer de la puissance de feu d’une telle machine ?
Si elle n’occupe pas le cœur d’une campagne municipale plutôt dominée par les problèmes de sécurité, la question métropolitaine revient néanmoins régulièrement dans les propos des candidates. Sur un angle souvent un peu particulier : celui de la gouvernance de ce paquebot regroupant 24 communes de l’agglomération. « C’est un peu une originalité de cette campagne par rapport à celles de 2008 ou de 2014, note ainsi Rémy Le Saout, sociologue …