Financièrement, c’est le plus gros dossier public que va connaître Orvault ces six prochaines années. Et pourtant, celui ou celle des candidats aux municipales qui s’assiéra fin mars dans le fauteuil de maire ne le votera pas. Faute de l’approuver ou parce que pèsent des risques de conflit d’intérêt. Retour sur un drôle de paradoxe.
La scène se reproduit matin et soir : aux heures de pointe, les automobilistes traversent le bourg d’Orvault au ralenti, pare‐chocs contre pare‐chocs. Située dans la première couronne de Nantes, la commune de plus de 26 000 habitants était jusque dans les années 1950 une bourgade agricole, le garde‐manger de sa grande sœur nantaise. La voilà aujourd’hui traversée quotidiennement par ceux et celles qui sont allés chercher un peu plus loin de la ville centre des maisons à un prix encore abordable. Ce sont ces habitants de Treillières, Héric, Grandchamp, voire de Nozay qui, tentant d’échapper aux bouchons du périphérique nantais, transforment le bourg d’Orvault en un petit enfer automobile.
Dans les années 1970, déjà, les élus projetaient de contourner le bourg d’Orvault pour résoudre le problème. Le dossier, vieux serpent de mer local,
Serpent de mer
Depuis les années 70, le PLU (Plan Local d’Urbanisme) d’Orvault prévoyait une voie nouvelle de contournement Nord du bourg. Plusieurs études de circulation ont été conduites entre 2006 et 2011. Objectif : définir l’opportunité d’un contournement du bourg et préciser les tracés pertinents pour la réalisation de cette infrastructure. Elles ont conclu que le tracé de contournement nord‐est, entre la ZAC Vallon des Garettes et la RD75 sud, était la meilleure solution pour soulager le trafic automobile du bourg d’Orvault.
En 2016, Nantes Métropole a autorisé le lancement d’études complémentaires pour affiner le programme de l’opération et le tracé. Ces études s’appuient sur la volonté de « promouvoir un urbanisme apaisé, qui tienne compte des développements du secteur, avec des pr …