Après avoir perdu en 2014 une préfecture vendéenne qu'elle détenait depuis près de quarante ans, la gauche yonnaise n'a pas réussi à faire front commun face à Luc Bouard. Résultat, le maire sortant, soutenu par La République en Marche, conserve toutes ses chances de réélection.
Au départ tout était rose dans la préfecture de Vendée, perdue par la gauche en 2014 après 36 années de règne… Et puis, patatras, tout a volé en éclat. Résultat : face au maire sortant, Luc Bouard (qui a quitté LR en juin dernier, et est désormais soutenu par En Marche), qui avait assez aisément conquis la mairie lors du dernier scrutin (53,89 % au second tour), on retrouvera pas moins de trois liste de gauche, sans compter celle – un peu plus extrême – emmenée par Lutte Ouvrière.
Pourtant, à la rentrée de septembre, les différentes forces de gauche et les écologistes avaient choisi de l’unité, en constituant le collectif « La Roche solidaire et écologique ». Constitué de huit partis ou entités politiques, on y retrouvait peu de visages neufs, mais l’essentiel de celles et ceux qui animent la vie politique yonnaise depuis des années, certains siégeant actuellement dans l’opposition depuis six ans.
Mais les bonnes volontés du départ se sont étiolées et l’attelage a fini par voler en éclat. En cause : les tambouilles ayant suivi la désignation du candidat censé le conduire. Martine Chantecaille (ex‐PS, aujourd’hui hamoniste) lui ayant été préférée, le secrétaire départemental du PS (par ailleurs conseiller régional et départemental), Stéphane Ibarra, a décidé de mener sa propre liste. En profitant pour dénoncer les « traficotages et coalitions » n’ayant eu, selon lui, que pour but de l’écarter. Pour ajouter à la désunion, dimanche les électeurs trouveront également sur les tables des bureaux de vote les bulletins d’une troisième équipe. Prudente (ou suspicieuse !), la liste Voies citoyennes ne s …