Une véritable déconfiture. Dans le contexte particulier de la crise sanitaire du coronavirus, où la prime au sortant a joué à plein en Loire‐Atlantique comme ailleurs, le maire PS de Rezé, Gérard Allard, n’a rassemblé que 20,17 % des voix. Contre 33,71 % à la liste dissidente de gauche Rezé Citoyenne , menée par Hervé Neau, 56 ans, qui évoque « un désaveu cinglant ». « Ce résultat laisse le maire sortant loin derrière nous et rebat radicalement les cartes du jeu politique à Rezé » s’enorgueillit cet ancien proche de l’édile. Et dire qu’en 2014, la simple tenue d’un second tour avait été une (mauvaise) surprise pour les socialistes… Car la troisième ville de la métropole nantaise, avec ses 42 000 habitants, est rose depuis 1959, sur fond d’identité ouvrière et de forte tradition syndicale et associative. Avec l’attractivité nantaise et la pression immobilière grandissante, la sociologie de la commune évolue cependant depuis vingt ans : on y compte désormais autant de CSP+ que d’ouvriers désormais soit 15,9 % selon l’Insee (contre 16,6 et 8,4 % à Nantes).
Mais c’est bien la personnalité de son maire, âgé de 67 ans, dont 26 ans comme élu local, et son mode de gouvernance qui ont été au cœur de l’élection, comme nous l’avions détaillé à l’automne. Dix élus [annexe link=« démissionnaires ou démissionnés …