Le coronavirus est passé là. Et alors que la ville est sortie du confinement depuis quelques semaines, la campagne municipale nantaise semble toujours sous cloche. Parce que le résultat ne fait plus guère de doute, peut-être. Mais aussi parce que, contraintes et forcées, les candidates ont dû revoir à la baisse les moyens engagés.
A Nantes, comme dans toutes les villes où le second tour des Municipales doit avoir lieu dimanche, la campagne s’achèvera samedi à minuit. Mais à bien regarder l’organisation interne des équipes des trois candidates encore en lice, on en viendrait presque à penser que cette campagne s’est achevée il y a trois mois, le 17 mars, au début du confinement.
Premier signe à sauter aux yeux : la fermeture de tous les QG de campagne. Des quatre candidates qualifiées pour le second tour, aucune n’a conservé son local, ce centre névralgique où se réunissent généralement états‐majors et militants et où se préparent les actions de terrain. Les contrats de location avaient été signés avec une échéance au 22 mars, date prévue du second tour avant que ne survienne la crise sanitaire.
Toutes les candidates ont fait le choix de ne pas prolonger des locations parfois fort onéreuses. Comme nous l’avions détaillé dans une précédente enquête sur l’argent des candidates, celui de Johanna Rolland, installé dans les anciens locaux de la Cantine numérique à Nantes, lui a coûté au total 19 000 euros. Il n’a pas encore retrouvé de locataire. Situé face à la mairie, celui de Laurence Garnier reste tout aussi vide. Une différence cependant : les affiches de la candidates sont restées en l’état avec, on l’imagine, l’autorisation du propriétaire.
Vide aussi le petit local où s’était installée la marcheuse Valérie Oppelt, dans le quartier Graslin. Son équipe de campagne loge désormais dans un bureau proche …