Pour la première fois, une étude menée à l'échelle européenne s'intéresse à la surmortalité engendrée par la pollution de l'air au dioxyde d'azote et aux particules fines. Si Nantes s'en tire mieux que d'autres métropoles françaises, le chemin vers une ville "respirable" est encore long.
64… C’est le nombre de décès prématurés liés chaque année à Nantes à la pollution de l’air, selon une étude menée par l’Institut pour la santé globale de Barcelone (ISGlobal) et publiée mercredi 20 janvier dans la revue The Lancet Planetary Health. 64 morts liées, d’après les scientifiques, aux particules fines (PM2,5, particules inférieures à 2,5 micromètres), issues du trafic routier, des activités industrielles ou encore du chauffage au bois. Un chiffre qui place Nantes au 247e rang des 858 villes européennes étudiées (une fois le chiffre brut ramené à différentes données pour permettre les comparaisons).
Pour mener à bien cette étude – une première à l’échelle des villes -, les chercheurs ont examiné les données de plus de 800 agglomérations européennes s’intéressant plus particulièrement aux conséquences sanitaires de deux types de pollution : celle liée aux particules fines (PM 2,5), donc, et celle produite par le dioxyde d’azote (NO2). Sur ce point, Nantes s’en tire plutôt mieux, puisque l’ISGlobal ne recense aucun décès supplémentaire lié à ce gaz toxique émis principalement par le trafic routier et notamment les motorisations diesels.
Mieux que Paris ou Lyon. Moins bien qu’Angers ou Rennes
Aucun décès supplémentaire si l’on étudie les chiffres au regard des préconisations de l’OMS en matière de concentration de ce polluant dans l’air. Mais 132 qui pourraient être évités …