Saisi par la préfecture de Loire-Atlantique, le Tribunal administratif de Nantes a refusé d'annuler en urgence l'arrêté anti-pesticides pris par le maire de la commune de La Montagne. Pas de jugement sur le fond avant plusieurs mois.
Maire anti‐pesticides 1 – Préfet 0. Au Tribunal administratif de Nantes, le juge des référés a débouté, mercredi 5 mars, la demande en référé liberté de la Préfecture à l’encontre de l’arrêté « anti‐pesticides » pris par le maire de La Montagne, le 11 janvier 2021.
Le tribunal, qui avait 48 heures pour trancher, a estimé que l’arrêté de La Montagne n’était pas de nature « à compromettre l’exercice d’une liberté publique ou individuelle » et donc que donc la demande de suspension immédiate de la Préfecture n’était pas fondée.
Dans son argumentaire devant le juge des Référés, la Préfecture avait notamment mis en avant l’entrave à la liberté de commerce et d’industrie et le droit de propriété. « Heureux que la justice reconnaisse que notre arrêté n’est pas liberticide contrairement à ce qui était avancé par la préfecture », a commenté Fabien Gracia, le maire signataire de l’arrêté.
Dix nouveaux arrêtés anti‐pesticides déjà signés
Un point pour les anti‐pesticides, donc… Mais l’affaire ne sera pas jugée sur le fond – notamment la qualification des dérives de pesticides en déchets – avant plusieurs mois. De son côté, la préfecture annonce qu’une procédure « plus classique » en référé suspension allait également être déposée « dans les prochains jours ». «  …