L'ancien directeur et l'ancien président du conseil d'administration du SSTRN ont été reconnu coupable de « faux » par le tribunal correctionnel de Nantes. En cause : un contrat de travail antidaté prévoyant un confortable parachute doré.
Près de 300 employés, dont 80 médecins, qui assurent le suivi de la santé au travail de 250 000 salariés pour près de 22 000 entreprises… Mercredi 7 avril, le Service de santé au travail de la région nantaise (SSTRN) avait droit aux honneurs gouvernementaux. Dans le cadre d’un déplacement sur « les modalités de suivi de l’état de santé des apprentis », l’association fondée en 1942 et financée par les cotisations des entreprises locales a eu droit à la visite de Laurent Pietraszewski.
Si le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au Travail découvrait pour l’occasion cette organisation, le nom du SSTRN n’est pas inconnu des lecteurs de Mediacités. En 2018 et 2019, nous avions consacré deux enquêtes au mal être et à l’ambiance de travail « insoutenable » qui régnait en son sein, causée notamment par un « mode de management perçu comme abrupt voire maltraitant ». Un comble pour un établissement en charge, entre autres, de la prévention de la maltraitance au travail dans l’agglomération nantaise !
« Faux » contrat pour parachute doré
Si, d’après nos sources internes, la situation s’est apaisée au sein de la médecine du travail nantaise, l’un des acteurs de ce dossier s’est invité jeudi 1er avril à la barre du tribunal correctionnel de Nantes. L’ancien directeur du SSTRN, Karim Badi y comparaissait en compagnie de l’ancien pr …