Stupeur au conseil d'administration du festival de musique classique nantais où a été rendu public le montant des détournements qu'aurait effectué à son profit l'ancienne directrice. Et le total pourrait encore grossir.
« L’art de la fugue », cette œuvre inachevée de Jean‐Sébastien Bach, aurait eu toute sa place à l’ouverture de la 27e édition de la Folle Journée, le 28 mai prochain. La fugue, c’est celle des 236 478 euros détournés des comptes du festival et de son fonds de dotation. L’art, celui appliqué par l’ex-directrice, Joëlle Kérivin, pour faire disparaître de telles sommes au nez à la barbe de l’institution durant des années.
Lundi, c’est par un communiqué d’une vingtaine de lignes que le conseil d’administration de la SAEM Folle Journée a dévoilé l’ampleur des dégâts, révélée par un audit commandé au cabinet KPMG en mars dernier. Du coup, la SAEM, qui avait déjà porté plainte, a décidé de se porter partie civile.
A quoi correspondent ces 236 478 euros ? Le communiqué ne le dit pas. Les administrateurs non plus. Tous les membres du conseil d’administration (composé pour une grande part d’élus des collectivités locales) ont dû signer une clause de confidentialité. Les éléments ayant été transmis au Procureur de la République dans le cadre de l’enquête en cours, ils appartiennent …