Jeudi dernier, Mediacités révélait l'échec de "ma ville, mon shopping", la plateforme nantaise censée permettre aux commerçants locaux de continuer à vendre durant la crise sanitaire. Cette semaine, nous avons réussi à nous procurer les résultats que la CCI refusait de nous donner. Ils sont pires que prévu.
« Plateforme nantaise de e‑commerce : 630 000 euros de subventions pour rien (ou presque) » titrait la semaine dernière Mediacités. Cette enquête levait le voile sur l’échec de « Ma Ville mon Shopping », la plateforme de e‑commerce mise en place mi‐avril par la CCI de Nantes – Saint‐Nazaire lors du premier confinement. L’ambition était de proposer aux commerçants de Loire‐Atlantique un site internet vitrine pour leurs produits, sur lequel les Nantais pourraient pratiquer le « click and collect ». Une bonne initiative mais un outil onéreux (630 000 euros de subventions des collectivités locales) et guère efficace comme nous le confiaient de nombreux commerçants.
Malgré le refus initial de nous communiquer les chiffres de vente les plus récents, Mediacités a continué de farfouiller dans l’arrière-boutique de « Ma Ville mon Shopping ». Et a fini par dénicher ces fameuses statistiques, tenues par la CCI Nantes – Saint‐Nazaire, l’animatrice de cette plateforme. Tristement, ces chiffres enfoncent le clou planté par notre enquête.
Les produits en ligne
A ce jour, 2 200 commerçants de Loire‐Atlantique ont fait confiance à « Ma Ville mon Shopping », la solution développée par une filiale de La Poste. Ils proposent près de 25 000 produits. Soit une moyenne, plutôt faible, de 11 produits par commerçant. Le nombre de produits proposés en ligne a explosé avant Noël 2020, passant de 11 418 produits en octobre 2020 à 24 662 en novembre 2020. Depuis – et …