Au lendemain du premier tour des élections régionales, l'écologiste Matthieu Orphelin et le socialiste Guillaume Garot annonçaient la fusion de leurs deux listes. Sans surprise, le nouvel ensemble est largement dominé par les représentants d'EELV et du PS.
Choisir entre le représentant d’une gauche « dure » ou la candidate d’une droite… « dure ». A écouter Matthieu Orphelin et Christelle Morançais, voilà à quoi se résumerait l’alternative proposée aux électeurs dimanche soir, lors du second tour des élections régionales. Voilà, en tout cas, comment chacun présente son adversaire respectif. « Cette gauche dure, cette gauche alliée à Jean‐Luc Mélenchon, veut casser notre économie, casser notre industrie, casser nos forces et notre équilibre. Chaque voix compte pour faire barrage à cette gauche extrême », martelait la présidente sortante dimanche dernier, après l’annonce des premiers résultats. « Avec Guillaume Garot, nous rassemblons nos forces pour aller chercher la plus belle des victoires face à la droite dure », répondait Matthieu Orphelin lors de la présentation de sa liste fusionnée avec le socialiste Guillaume Garot.
Une manière de cliver et de durcir le débat politique grâce à laquelle les deux candidats espèrent sans doute mobiliser leur électorat et ramener aux urnes ceux qui les ont très largement boudées dimanche dernier (69,27% d’abstention). Mais une présentation qui ne correspond pas forcément aux forces en présence. Construite de manière à rendre possible une éventuelle alliance avec LREM, la liste présentée par Christelle Morançais a fait l’impasse, ou placé en position non éligible, ceux incarnant la ligne la …