37,5 % de hausse de la taxe foncière... D'après l'Union nationale des propriétaires immobiliers, Nantes est la ville de France où cet impôt payé par les propriétaires de logement a le plus augmenté entre 2010 et 2020. Une distinction dont elle se serait bien passée. Mais ce chiffre choc appelle quelques explications...
L’info a fait les gros titres de la presse en début de semaine : selon une étude de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière sur les propriétés bâties connaît une flambée en France depuis 10 ans : + 27,9 %. A Nantes, ce serait même le grand incendie, puisque l’impôt a bondi de 37,5 % entre 2010 et 2020. Soit – sonnez, trompettes – la plus forte hausse des 50 villes les plus peuplées de France, devant Villeurbanne (36,8 %), Lille et Clermont‐Ferrand (36 %).
Cela dit, ces chiffres bruts méritent quelques explications. Car les municipalités ne sont pas les seules responsables de cette inflation. A Nantes, le taux de la taxe foncière de la commune est stable depuis 2010, à 27,51 %. Alors pourquoi ce classement ? D’abord parce que l’essentiel de la progression ciblée par l’UNPI est liée à l’activation d’un taux de 6,41 % au profit de Nantes Métropole. En 2010, ce dernier était à 0 % et plafonnait à 0,66 % en 2015. Comme dans l’intervalle la ville n’en a pas profité pour baisser son propre taux (contrairement à Nice où le même phénomène à eu lieu, note l’association de défense des propriétaires), la note globale a donc grimpé pour les propriétaires.
Elle a d’autant plus grimpé que le taux fixé par le département
Réforme
En 2011 les parts régionales de taxe foncière ont été transférées aux départements. Pour comparer avec 2010, l’UNPI a additionné le taux départemental et le taux régional de 2010. A partir de 2021, la …