La SNCF installe un système anti-givre sur la partie nantaise du tram-train T1. Des travaux qui portent à 272 millions d’euros la somme d’argent public dépensée pour la réouverture d’une ligne dont la fréquentation patine toujours mais dont l’exploitation pourrait bientôt être concédée au privé.
272 millions d’euros. Voilà désormais la somme d’argent public dépensée pour la ligne de tram‐train Nantes‐Châteaubriant, rouverte il y a six ans et dont Mediacités révélait dès 2017 « l’échec très discret ». La Région Pays de la Loire a déjà réglé près la moitié de la facture (127 millions d’euros). Mais cette fois c’est surtout l’État qui met la main à la poche, en finançant 80 % du million et demi d’euros de nouveaux travaux, dans le cadre du plan de relance gouvernemental.
Le chantier a débuté mi‐novembre et devrait se terminer tout début 2022. « Nous posons depuis mi‐novembre un câble électrique sur la partie nantaise de la ligne jusqu’à Babinière, qui fonctionne en 750 volts continus alors qu’ailleurs il s’agit de l’habituel 25 000 volts alternatif. Le système, se déclenche automatiquement dès que les conditions météo sont propices au givre » détaille Maxime Boisson, en charge de cette opération à SNCF Réseau.
Fréquentation toujours en berne
Une première en France rendue indispensable par des incidents récurrents en hiver sur une ligne au voltage et matériel roulant très spécifiques. Imaginés aux Pays‐Bas et très répandue en Autriche cette solution technique « très simple et plus fiable » intéresse désormais la Semitan, pour les nouvelles lignes de tramways de Nantes Métropole.
Sera‐t‐elle suffisante pour que le tram‐train Nantes‐Châteaubriant trouve (enfin) son …