Une enquête de Cash investigation dévoile les statistiques d’opérations par établissement et par type de cancer. A Nantes et en Loire-Atlantique, plusieurs hôpitaux ou cliniques ne respectent pas les seuils requis pour certaines activités.
Ce sont des chiffres inédits – pour le grand public, en tout cas – qui mettent en lumière une législation méconnue en matière de santé et apparemment peu appliquée. Pour sa dernière émission diffusée sur France 2, le magazine Cash Investigation a eu accès à des bases de données confidentielles de santé française et pu compiler le nombre d’opérations réalisées chaque année par les établissement hospitalier pour les patients atteints d’un cancer, soit plus de 400 000 personnes par an, selon les auteurs de l’enquête. Il en ressort qu’en 2018, 812 hôpitaux publics et cliniques privées ont opéré des malades du cancer sans y être autorisés par les services de l’État.
Ces statistiques sont déterminantes sur un plan médical : plus une équipe hospitalière pratique un type d’opération, plus le taux de mortalité de l’établissement diminue. C’est « la répétition des gestes » qui fait le bon chirurgien, selon le professeur Fabien Reyal, chef de service à l’institut Curie, à Paris, cité par nos confrères de France info : « C’est vrai des métiers manuels, c’est vrai quand on est ébéniste, c’est vrai quand on est violoniste. Quand vous exercez beaucoup ce métier de chirurgien cancérologue, vous voyez des situations plutôt rares se répéter. »
Le nombre d’opérations par hôpital ou clinique est …