Il était alors directeur administratif et financier du géant vendéen de l’agroalimentaire Fleury-Michon. Jean-Louis Roy s’est fait pincer par l’Autorité des marchés financiers, pour avoir vendu des milliers d’actions alors qu’il bénéficiait d’informations internes confidentielles. Un délit d’initié.
Fin de carrière penaude, pour Jean‐Louis Roy. Entré en 1986 chez Fleury‐Michon, le maire de Sèvremont, en Vendée, a occupé diverses fonctions dans le groupe agro‐alimentaire, avant d’en devenir directeur administratif et financier en 2006. Le haut cadre vient de se faire condamner par l’AMF (Autorité des marchés financiers), le « gendarme financier » de la Bourse à une amende de 60 000 euros. Une information révélée par nos confrères du Sans Culotte 85 dans leur édition parue début février.
En effet, l’AMF a trouvé suspectes les sessions massives d’actions qu’il avait réalisé en 2016. Des éléments ont montré une corrélation temporelle entre la vente de ces BSAAR (Bons de souscription et/ou d’acquisition remboursables, des actifs financiers risqués, dont la valeur évolue en fonction du cours de l’action que l’entreprise avait émis en mars 2013 par l’entreprise) et la publication de comptes dégradés de Fleury‐Michon. « Le 8 décembre 2016, des données chiffrées avaient été communiquées en interne, et révélaient des écarts significatifs avec plusieurs données antérieures, notamment un résultat opérationnel en baisse de 23 % par rapport à l’exercice de l’année précédente, et le résultat net en baisse de 8% », souligne notamment l’avis rendu par l’AMF, le 29 décembre dernier. Projections confirmées, à quelques points près, quatre mois plus tard, le 5 avril 2017.
Les dirigeants de Fleury‐Michon étaient parfaitement informés de la situation, et notamment son directeur administratif et financier puisque ces données émanaient du service …