Ancien dirigeant de Fleury‐Michon, le maire de Sèvremont, en Vendée, condamné pour délit d’initié

Fleury-michon
L'entrée du siège de Fleury-Michon, à Pouzauges, en Vendée. / Photo : Fleury-Michon

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 4 minutes

Favorite

Par Fabrice Hodecent

Il était alors directeur administratif et financier du géant vendéen de l’agroalimentaire Fleury-Michon. Jean-Louis Roy s’est fait pincer par l’Autorité des marchés financiers, pour avoir vendu des milliers d’actions alors qu’il bénéficiait d’informations internes confidentielles. Un délit d’initié.

Fin de carrière penaude, pour Jean‐Louis Roy. Entré en 1986 chez Fleury‐Michon, le maire de Sèvremont, en Vendée, a occupé diverses fonctions dans le groupe agro‐alimentaire, avant d’en devenir directeur administratif et financier en 2006. Le haut cadre vient de se faire condamner par l’AMF (Autorité des marchés financiers), le « gendarme financier » de la Bourse à une amende de 60 000 euros. Une information révélée par nos confrères du Sans Culotte 85 dans leur édition parue début février. 

En effet, l’AMF a trouvé suspectes les sessions massives d’actions qu’il avait réalisé en 2016. Des éléments ont montré une corrélation temporelle entre la vente de ces BSAAR (Bons de souscription et/ou d’acquisition remboursables, des actifs financiers risqués, dont la valeur évolue en fonction du cours de l’action que l’entreprise avait émis en mars 2013 par l’entreprise) et la publication de comptes dégradés de Fleury‐Michon. « Le 8 décembre 2016, des données chiffrées avaient été communiquées en interne, et révélaient des écarts significatifs avec plusieurs données antérieures, notamment un résultat opérationnel en baisse de 23 % par rapport à l’exercice de l’année précédente, et le résultat net en baisse de 8% », souligne notamment l’avis rendu par l’AMF, le 29 décembre dernier. Projections confirmées, à quelques points près, quatre mois plus tard, le 5 avril 2017.

Les dirigeants de Fleury‐Michon étaient parfaitement informés de la situation, et notamment son directeur administratif et financier puisque ces données émanaient du service …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes