Dans un communiqué, Anticor 44 révèle la flambée des frais juridiques autour de l'Arbre aux hérons. Et alors que des marchés publics passés par la Samoa et l'Auran, deux satellites de la Ville et de la Métropole de Nantes, sont dans le collimateur de la justice et de la Chambre régionale des comptes, l'association s'étonne, là encore, des procédures utilisées par la Métropole.
A l’échelle des 52 millions que pourrait coûter le futur « Arbre aux hérons » nantais (dernière estimation en date), cela peut sembler une petite goutte d’eau. Mais une goutte d’eau qui en dit long sur la manière dont ce dossier est géré et sur l’inflation faramineuse qu’a connu le projet depuis son lancement il y a une dizaine d’années. Jeudi 30 juin, l’antenne d’Anticor en Loire‐Atlantique publie un communiqué dans lequel il s’étonne « des montant des honoraires décidés et accordés pour la Mission d’assistance et d’expertise juridique concernant cette opération ».
En avril 2021, pour tenter de sécuriser un dossier éminemment complexe (lire notre précédente analyse), Nantes Métropole a en effet décidé de faire appel à un cabinet d’avocats parisiens spécialisés en droit public, Goutal, Alibert et associés. Selon l’accord-cadre signé à l’époque, la mission devait lui couter au maximum 80 000 euros hors taxes. Mais voilà qu’un an et demi plus tard, en mars 2022, la collectivité attribue par l’intermédiaire de son 1er vice‐président, Fabrice Roussel, un nouveau marché au même cabinet. La mission est la même (assistance et expertise juridique pour l’opération Arbre aux hérons), mais le montant maximum nettement plus important : 200 000 euros hors taxes (240 000 euros TTC).
L’association anticorruption …