Parmi les mesures contre l'insécurité annoncées fin septembre par le ministre de l'Intérieur et la maire de Nantes, Johanna Rolland, figure l'ouverture d'un lieu d'enfermement des étrangers en situation irrégulière. Un projet qui suscite la colère et l'incompréhension.
Une ligne rouge… Parmi toutes les mesures issues de la rencontre entre Johanna Rolland et Gérald Darmanin sur l’insécurité à Nantes, la semaine dernière, voilà sans doute celle qui a créé le plus de remous : la création « dans les délais les plus rapides » d’un centre de rétention administrative (CRA) en Loire‐Atlantique. Au delà du renforcement du nombre de policiers municipaux et de caméras de surveillance, c’est lui qui cristallisait l’indignation des alliés écologistes de la maire de Nantes, relayé dans leur communiqué rendu public le 5 septembre. C’est encore lui qui, au nom de l’amalgame entre insécurité et immigration, a valu à l’élue socialiste d’être traitée de « raciste » dans un tweet publié par le mouvement de gauche Nantes en commun.e.s, qui provoquera l’indignation de la quasi‐totalité de la classe politique nantaise.
https://www.mediacites.fr/breve/nantes/2022/10/06/securite-a-nantes-plus-de-policiers-plus-de-cameras-et-plus-de-divisions/
Il faut dire que les CRA, ces lieux où sont enfermés les étrangers en attente d’expulsion (le premier fut créé – sans base légale – à Marseille, en 1964) font figure d’épouvantail pour beaucoup. Dès la publication du communiqué du ministère de l’Intérieur, des associations et syndicats de magistrats et d’avocats se sont élevés contre cette création, jugée « inadaptée à la situation nantaise ». Vendredi 14 octobre, une vingtaine d’associations appellent à une manifestation
Manif
Le rassemblement est prévu à 14 heures devant la préfecture, à Nantes, le 14 octobre, à l …