Ouvert fin 2019 par la Ville de Nantes cet espace a déjà accueilli 12 530 femmes victimes de violences. Johanna Rolland avait vivement interpellé le Gouvernement qui ne le subventionnait pas. C’est désormais chose faite.
4 798… Elles sont déjà 4 798 femmes à avoir franchi cette année le sas de sécurité de Citad’elles, le lieu ouvert fin 2019 sur l’île de Nantes pour accueillir, soutenir et informer les femmes victimes de violence. L’an dernier, elles étaient déjà 5 210, et encore 2 522 en 2020, année pourtant marquée par le Covid‐19 et les confinements.
Un triste succès, quand on sait que 83 % de celles qui en passent le seuil le font suite à des violences conjugales. « La fréquentation (…) est constante, avec une activité de suivi des femmes qui s’amplifie », alerte d’ailleurs l’organisme, créé par la Ville de Nantes, dans son rapport annuel tout juste publié. « Le nombre de sollicitations très important a amené l’équipe à prioriser les prises en charges, en fonction de l’urgence de la situation. »
Ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
Prioriser car les moyens de Citad’elles ne sont pas illimités. Son financement provient très majoritairement de la Ville et de la Métropole de Nantes, qui versent 1,45 des 2,13 millions d’euros de son budget cette année, notamment pour financer 16 équivalents temps plein sur place (administration, coordination des parcours). Et un peu du Département de Loire‐Atlantique, partenaire depuis l’origine, et qui contribue à son fonctionnement à hauteur de 277 000 euros en 2022.
Malgré le succès, encore salué cette semaine dans un article du Monde, l’État s’est longtemps contenté d’un soutien indirect, via des partenariats avec la police, la gendarmerie et …