Il avait jeté de la farine sur la maire PS de Nantes avant de devenir conseiller municipal dans la même majorité… Condamné en première instance à un mois de prison avec sursis, l'élu écolo a finalement été dispensé de peine par la cour d’appel de Rennes, mardi 13 décembre.
Un jugement de Salomon… Mardi 13 décembre, la cour d’appel de Rennes a condamné Christophe Jouin pour avoir jeté de la farine « bio » sur Johanna Rolland, le 6 octobre 2018, sur le marché de la Petite‐Hollande, mais sans assortir cette condamnation d’une peine. Celui qui était alors étudiant en droit et co‐président de L’Autre Cantine – association qui fournit une aide alimentaire aux réfugiés – entendait protester contre la politique de la ville à l’égard des migrants. Quatre ans plus tard, et suite aux élections municipales de 2020, il siège dans la même majorité que la maire PS, comme conseiller municipal chargé de la santé et de la grande précarité. Mais la justice a suivi son cours.
Pour rappel, Christophe Jouin s’en était pris à Johanna Rolland au lendemain du « déménagement » de l’EhpadD Bréa, où s’étaient réfugiés près de 150 migrants. Avec une quinzaine d’autres militants, il avait alors traité Johanna Rolland de « menteuse et d’hypocrite » et les élus qui accompagnaient la maire de « bourgeois » et de « bande de nantis ».
De simples « outrages » mais pas de « violences »
Comme si elle avait voulu tenir compte des changements de statuts intervenus depuis, la cour d’appel de Rennes a requalifié les faits de « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique » en simples « outrages sur personne dépositaire …