Épuisement, démissions et arrêts de travail… À la fac de droit comme à l’IAE, enseignants et personnel dénoncent un manque d’effectifs chronique qui provoque souffrance au travail et sous encadrement des étudiants.
Après de longs mois à frôler de la rupture, ils ont fini par craquer. Lundi 20 mars, les personnels de la faculté de droit et ceux de l’IAE de Nantes (Institut d’administration des entreprises) étaient chacun réunis en assemblée générale pour dénoncer le manque d’effectifs et de moyens auxquels ils font face depuis de longs mois.
Mettant à exécution une menace lancée en novembre dernier, une vingtaine des responsables de formation de l’UFR de droit ont démissionné de leurs fonctions pédagogiques, ainsi que l’a rapporté Ouest‐France, lundi. Conséquence : hors des cours, plus d’interlocuteurs pour les étudiants. Et, alors que les candidatures en masters débutaient ce mercredi 22 mars sur la nouvelle plateforme lancée par le gouvernement, plus personne pour les examiner. En novembre dernier, les représentants d’un personnel épuisé et à bout avaient déjà réclamé une baisse de 25% des places en première année de droit et sciences politiques, à partir de la rentrée de septembre 2023.
Épuisement et mal‐être
A l’IAE, l’école de management de l’université, les personnels et enseignants ont eux repris les cours lundi. Mais la crise, mise en lumière par deux jours « d’arrêt d’activité » les 16 et 17 mars, perdure. Là encore, c’est le manque de moyens, le sous‐effectif chronique et la surcharge de travail qui est en cause. Alors que la directrice de l’institut et sa secrétaire générale ont été plac …