D'un côté, le géant mayennais de l'agroalimentaire. De l'autre, un mastodonte de l'analyse biologique, d'origine nantaise. Depuis cinq ans, les deux groupes s'affrontent devant les tribunaux dans l'affaire du lait infantile contaminé à la salmonelle.
C’est l’un des énièmes rebondissements d’une affaire qui dure depuis plus de cinq ans. En janvier 2018, des données publiées par Santé publique France révèlent que 36 nourrissons ont contracté une salmonellose provenant de la même souche bactérienne entre le mois d’août et celui de décembre 2017. Le point de départ de cette épidémie s’avère être l’usine Lactalis de Craon, dans le sud de la Mayenne. L’affaire, qui n’a heureusement pas causé de décès, fait scandale. Et contraint le géant de l’agroalimentaire mayennais au rappel des laits en poudre de marque Milumel et Picot puis à la fermeture temporaire de son site de production.
En février dernier, soit cinq ans après les faits, Lactalis a été mis en examen pour tromperie aggravée et blessures involontaires dans le volet pénal de cette affaire. Une procédure qui traîne en longueur mais qui en cache aussi une autre, comme l’indiquent nos confrères de L’Informé : celle qui oppose deux géants industriels de la région Pays de la Loire, le mayennais Lactalis et le nantais Eurofins.
https://www.mediacites.fr/breve/nantes/2020/10/22/quand-lactalis-pollue-les-eaux-de-loire-atlantique/
Eurofins, labo nantais devenu géant mondial
Bien sûr, on ne présente plus le propriétaire de marques comme Président, Lactel, Bridel ou Salakis, premier groupe laitier mondial. En revanche, le second est peut‐être – un peu – moins connu. Fondé en 1987 à Nantes par Gilles …