Implanté entre deux quartiers populaires de Nantes, le collège fermera ses portes à la rentrée 2024 et ses élèves seront répartis entre plusieurs établissements du centre-ville. Une initiative censée favoriser la mixité sociale qui a déjà été expérimenté – avec un certain succès – dans d’autres métropoles.
« Le collège dans lequel je travaille ne devrait pas exister. D’un point de vue citoyen, on ne devrait pas accepter une telle ghettoïsation. » En juin 2022, voici comment l’un de ses enseignants décrivait à Mediacités le collège Rosa Parks. Avec moins de 1% d’enfants de cadres parmi ses élèves, cet établissement implanté entre deux quartiers populaires est le symbole de la ségrégation scolaire nantaise. Ou plutôt était, pourrons nous bientôt écrire : à la rentrée 2024, ce collège aura fermé ses portes.
Vendredi 7 avril, le Conseil départemental de Loire‐Atlantique a rendu public sa nouvelle politique en matière de mixité sociale au collège. En tête du programme, figure la fermeture de Rosa Parks et le transfert de ses 250 élèves vers quatre collèges du centre‐ville de Nantes : Victor‐Hugo, Hector‐Berlioz, Gaston‐Serpette et un nouvel établissement où ils retrouveront leurs homologues des collèges Guist’hau et Jules Verne, eux aussi fermés.
https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2022/06/30/a‑nantes-linlassable-combat-du-college-rosa-parks-contre-la-segregation-scolaire/
Casser les ghettos scolaires
Pour le conseil départemental, il s’agit ici de casser un ghetto – depuis des années, Rosa Parks était le collège du département dont l’Indice de position sociale [Lire notre précédente enquête] restait le plus bas. Mais surtout d’offrir …