Un policier du commissariat central de police de Nantes a été jugé ce mardi 23 janvier 2024 pour avoir frappé un manifestant à la tête avec sa matraque en marge d’une manifestation contre la loi Travail en 2016. Le plaignant a mis huit ans à faire aboutir cette procédure ralentie par l’inertie de la hiérarchie policière, l’opposition des syndicats de policiers et la “lâcheté terrible” du procureur de la République de l’époque.
C’est un véritable parcours du combattant qui a été retracé ce mardi 23 janvier au tribunal correctionnel de Nantes. Celui de Maxime D., victime de violence de la part d’un policier, lors des manifestations de 2016 contre la loi Travail portée alors par le gouvernement PS de Manuel Valls.
Ce 24 mars 2016, ce manifestant nantais vêtu d’un sweat rouge reçoit, sans raison, plusieurs violents coups de matraque de la part d’un officier de police judiciaire (OPJ) du commissariat central de Nantes. Bilan : sept points de suture. L’auteur des faits, Christophe F. était en poste à l’époque à la Compagnie départementale d’intervention (CDI 44). Il travaillait ce jour‐là sur une opération de « maintien de l’ordre » boulevard de l’Amiral‐Courbet, l’axe qui surplombe le commissariat central de police de Nantes.