En ce jour de session du conseil régional des Pays de la Loire, Christelle Morançais a gardé le silence sur le contenu de son signalement au procureur de la République au sujet de son ex-vice-président en charge des entreprises. Quitte à laisser planer le doute sur d’éventuels « oublis » dans cette déclaration à la justice.
Le siège d’Éric Grelier est resté désespérément vide aujourd’hui dans l’hémicycle du conseil régional des Pays de la Loire, jour de session. Une absence remarquée pour, peut‐être, éviter d’entendre la demande de démission formulée par l’opposition. Le chef de file socialiste, Guillaume Garot, a en effet exigé la tête de l’ex-vice-président de la Région en charge des entreprises « pour ne pas nuire davantage à l’institution régionale qu’il continue de représenter ». Le député mayennais a également souhaité la constitution d’un groupe de travail transpartisan sur les risques de conflits d’intérêts.
Une interpellation qui fait suite aux révélations de septembre dernier signées Mediacités et la Topette. Cette enquête racontait comment l’ex-Monsieur Entreprise de Christelle Morançais utilisait sa casquette de vice‐président pour promouvoir et financer ses propres entreprises, le prestataire des fleuristes ByFlox et le domaine viticole des Petits quarts. Des éléments dont les services de la Région avaient connaissance, mais qui n’avaient pas été mentionnés par la présidente de Région lors de la médiatisation du signalement au procureur qu’elle avait organisé en février dernier, par une interview au groupe Ouest‐France. Pourtant, l’article 40 du Code pénal est clair : c’est une obligation pour tout élu ou fonctionnaire de transmettre au procureur « tous les renseignements, procès‐verbaux et actes » qui sont relatifs aux faits reprochés.