Le gouvernement de Michel Barnier espère récupérer 5 milliards auprès des collectivités locales pour rééquilibrer les comptes publics. La Région des Pays de la Loire, le Département de la Loire-Atlantique, Nantes Métropole et la Ville de Nantes évaluent le niveau des premières ponctions annoncées, avec des réactions aussi vives que contrastées.
Les collectivités locales devront mettre la main à la poche. Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 présenté par le gouvernement de Michel Barnier compte en effet sur elles pour participer à la réduction du déficit budgétaire français. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Le texte présenté en conseil des ministres stipule « qu’à compter de 2025, un prélèvement est effectué sur le montant des impositions versées aux communes, aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre, aux départements et aux régions dont les dépenses réelles de fonctionnement […] sont supérieures à 40 millions d’euros ».
En d’autres mots, l’État espère récupérer 5 milliards d’euros (sur les 60 milliards de réductions de dépenses et augmentation d’impôts annoncés), en ponctionnant les 450 collectivités locales les plus riches de France. Le PLF 2025 doit cependant encore suivre un long processus parlementaire, avant un ultime vote mi‐décembre par l’Assemblée nationale. À Nantes, élus et services de la Ville, de la Métropole ou du Département, en pleine élaboration de leur(s) budget(s) 2025, ont déjà sorti leurs calculatrices pour évaluer l’ampleur des dégâts.